Leur Coordination a décidé aussi de boycotter les compositions trimestrielles, pour la réclamation de leurs droits légitimes. En effet, la décision de boycotter les examens a été prise suite à l’échec de l’entrevue qui a duré de longues heures, ayant réuni, jeudi dernier, un responsable du ministère de l’Éducation nationale et des représentants de la coordination nationale des enseignants du primaire. Après la non-prise en charge de leurs revendications, les enseignants ont décidé de durcir le ton, en décidant de continuer de programmer chaque semaine une grève de trois jours et boycotter les examens trimestriels. Pour ce qui est de la nature des revendications, les enseignants réclament, entre autre, la consécration de l’équité entre les enseignants des trois paliers de l’Education en termes de classification et de volume horaire et de la révision des méthodologies d’enseignement soit par l’introduction de la spécialisation dans le cycle primaire pour un enseignement qualitatif aux normes internationales ou bien par la refonte du programme scolaire. Il est à rappeler que durant la période allant du 06 octobre au 11 novembre, les enseignants avaient organisé chaque lundi un mouvement de débrayage dans les établissements primaires du pays. Alors que la guerre des communiqués fait rage entre la Coordination des enseignants du primaire et le ministère de l’Education nationale, les parents s’inquiètent pour l’avenir de leurs enfants. Les mamans qui travaillent sont les plus impactées par cette grève. « Chaque fois qu’il y a une grève, je dois supplier ma mère ou ma belle-mère de garder les enfants. La nourrice refuse de le faire pour toute la journée », se plaint une fonctionnaire. En plus de ces désagréments, les mamans savent qu’elles auront plus de travail avec les enfants. « Ils n’apprennent pratiquement rien en classe. C’est moi qui leur donne des cours à la maison. Quand il y a grève, ils n’ont pas la tête aux études », dit un médecin. Les parents espèrent que les enseignants cessent de déclencher des grèves chaque année. « Je comprends qu’ils ont des problèmes socioprofessionnels, mais ils doivent aussi penser aux enfants », dit un père dont les trois enfants sont dans le primaire.