
Apparemment, c'est devenu une habitude et on n’est pas prêt de voir un bureau de poste sans queue. Non ! Ce n'est pas la crise des liquidités qui provoque ces queues au niveau de la poste centrale de Mostaganem mais bien le nombre impressionnant de jeunes qui reçoivent leurs payes en même temps, comme a tenu à nous le dire un employé qui veut garder l'anonymat. Ils sont plus de 20.000 jeunes, certains se lèvent de bonheur pour être sur place avant 6 heures et ceux qui ne sont pas matinales doivent faire la chaine, cette dernière se prolonge hors de l’enceinte, sur plusieurs mètres, les trottoirs sont du coup squattés et cela gène énormément les piétons, qui sont souvent sont obligés de marcher sur la chaussée, mettant leurs vies en danger. Beaucoup viennent des autres communes ou des autres quartiers, qui malheureusement ne disposent pas de bureaux postes, à l'image de la cité du "5 juillet" qui ne dispose que d'un minuscule bureau de poste pour plusieurs cités (200 logements et Chemouma). Les liquidités sont épuisées au bout de deux ou trois heures, comme nous l'a confirmé Hichem, un jeune de 25 ans, qui doit revenir demain, en espérons d'avoir la chance de trouver de l'argent sinon il ira voir ailleurs. Beaucoup ne comprennent pas pourquoi ce problème ressurgit à chaque fois et que malgré les promesses faites par les responsables concernés n'ont pas été honorées. Rachid estime que c'est devenu un véritable calvaire en chaque fin de mois car il est obligé de laisser son travail et de faire la chaine, cela dure plus que la demi-journée parfois et à chaque fois il faudrait convaincre le chef de service pour se faire pardonner du retard et des désagréments causés aux autres. Beaucoup vivent cette situation et sont obligés d’attendre car il n’y a pas d’autres solutions. A quand l'ouverture d'autres bureaux de postes pour mettre fin à une crise qui n'en finit pas et qui provoque la colère des citoyens en chaque fin de mois.