En plein mois de Ramadhan, des pauvres enfants dont l’âge ne dépasse guère les 12 années, déambulent en ville à la recherche d’une bouchée de pain. Certains sont exploités et humiliés pour quelques sous, les uns servent d’appâts pour des mendiantes « professionnelles » qui les utilisent pour un » plus de pitié » à travers les rues commerçantes et les seuils des mosquées. D’autres sillonnent les marchés pour vendre du persil, de la menthe et des bourses afin de gagner quelques dinars pour aider le père qui n’arrive point à joindre les deux bouts et se permettre un habit neuf pour l’Aïd. D’autres encore, ont opté pour le colportage des couffins dans les souks, un métier de triste mémoire qui remonte si loin, et qui revient au galop face à la misère sociale rampante qui gagne des pans entiers de la société. Malheureusement, quelques-uns ont fini par regagner les hordes de la délinquance face à des conditions défavorables de la vie, ils font partie désormais des bandes prêtes à commettre des délits et autres crimes pour survivre. A ce titre, le dernier bilan du mois de Mai, établi par les services de sûreté de wilaya de Mostaganem, laisse apparaître que sur un total de 575 personnes arrêtées, 22 mineurs ont été impliqués. Une réalité si amère pour une enfance, qui faute mieux, se débrouille pour survivre au sein d’une jungle où les adultes ont déjà tant de mal à se frayer un chemin !
Partager
MOSTAGANEM : 7 corps sans vie rejetés par la mer à Kharouba
