Pour certains, la voie publique n’est plus cet espace de passage à l’usage de tous. Désormais, elle peut s’approprier de temps à autre à des fins personnelles, quitte à le fermer pour des jours et sans que personne n’ose à redire. Malheureusement, ce squat dont nulle autorité ne semble s’inquiéter, tend à prendre des proportions alarmantes. Sa pratique prohibée nuit abondamment au reste des citoyens, dont les piétons et les automobilistes, contraints de faire de longs détours pour circuler. En ville, cette dernière est le fait essentiellement de certains commerçants qui veulent s’assurer une vue dégagée devant leur devanture ou encore se réserver une place pour garer tout éventuel fournisseur du magasin. Ainsi, ces derniers font usage de toute une multitude d’objets hétéroclites pour dissuader tout automobiliste de prétendre à une place de stationnement. Ainsi, l’automobiliste ou le piéton se retrouve en face de cageots, de briques, des chaises, un canapé, des bidons, et parfois des objets encore plus étonnants pour lui barrer le chemin et l’obliger à tant de détours! Quant aux auto constructeurs, ils n’hésitent pas à déposer tous les matériaux de construction nécessaires à la construction, quitte à fermer la rue à toute circulation. Cette déplorable situation se fait dans une impunité totale, et génère très souvent des rixes violentes entre les squatteurs et les automobilistes et autres piétons qui osent rechigner et exiger le rétablissement de la circulation. Elle ne devrait certainement pas perdurer, ainsi les pouvoirs publics sont appelés à réagir pour mettre un terme à ces dépassements ou du moins tenter de réglementer les choses.