Forte d’une superficie agricole en agrumes estimée à 4160 hectares, Mostaganem assiste à l’agonie de ses vergers qui dépérissent face au manque flagrant d’eau et à une forte baisse de la pluviométrie. Exposés à une sècheresse des plus redoutables, les agrumiculteurs de Sirat et de Bouguirat où cette culture est dominante, lancent un cri de détresse pour sauver ce qui reste de leurs vergers, par des apports d’eau conséquents et si attendus. Nécessitant des apports d’eau, avoisinant les 1200 mm/an, les vergers de Sirat et de Bouguirat d’une superficie dépassant les 150 hectares risquent de dépérir en l’absence d’un périmètre d’irrigation pouvant les approvisionner en eau de toute urgence. Face à la sécheresse sévissant à travers la région, certains arbres fruitiers voient déjà leur feuillage se dessécher, et ne plus repousser. Cette situation déplorable inquiète abondamment les agrumiculteurs qui déclarent que la prochaine récolte risque d’être si médiocre. La levée des mesures d’interdiction de creusement de forages ne semble point arranger, de par le faible débit d’eau fournie, les vergers exigent beaucoup plus d’eau pour combler le manque enregistré. Certains autres pensent que seul, le lancement du périmètre d’irrigation promis, parviendra à sauver les vergers de la région, par de considérables volumes d’eau, capables de combler le déficit enregistré. Quant aux services de l’hydraulique, ils soulignent que pour le déficit en matière d’eau à usage agricole à travers la région, sera prochainement pris par le lancement d’un périmètre d’irrigation pour une superficie de plus de 2000 hectares dans la région « ouest » de la wilaya, qui sera alimenté par les deux barrages du Chéliff-MAO. En attendant, les vergers ont toujours soif et risquent de disparaitre.